Je me demande parfois si une personne
Je me demande parfois si une personne foncièrement méchante ne souffre pas moins qu'une personne foncièrement gentille. Non pas que je veuille devenir une vieille mégère (!), mais je m'aperçois qu'avec les années qui passent, ma foi en l'être humain s'élime, et je me trouve de plus en plus désabusée. J'essaie de me forger une carapace de plus en plus épaisse, mais j'ai parfois l'impression d'être comme Don Quichotte contre ses moulins à vent. J'espère pouvoir encore longtemps répondre oui à la citation de Denis Diderot (1713-1784) : un sourire de celui à qui l'on fait plaisir justifie à lui seul de continuer à aider les autres. Quelquefois, pourtant, je doute, et je me dis que l'individualisme est beaucoup moins fatigant. Triste constat erroné ou triste réalité ?
Ne vaut-il pas mieux encore faire des ingrats, que de manquer à faire le bien ?