Le cerveau est une machinerie bien complexe,
Le cerveau est une machinerie bien complexe, étroitement liée au corps. Dans son livre L'erreur de Descartes, Antonio Damasio nous livre des pistes de réflexions très intéressantes sur les imbrications cérébral-corporel.
Si nous essayons de nous représenter une émotion très forte, puis que nous nous efforçons de faire disparaître de notre conscience toutes les impressions correspondant à sa traduction corporelle, nous constatons qu'il ne reste rien, aucun "matériau mental" à partir duquel on peut se représenter l'émotion en question, et qu'à la place on ne perçoit, de façon intellectuelle, qu'un état neutre et froid.
William James
Cette citation m'a étonnée, au début, mais James fournit ensuit deux exemples qui sèment le doute : quelle sensation de peur reste-t-il si l'on exclut l'accélération cardiaque et le souffle court, par exemple ? Comment se représenter la colère sans penser à aucun phénomène tel que le rougissement du visage ou la crispation des mâchoires ?