Hier, une partie de moi est ressuscitée. Une

Hier, une partie de moi est ressuscitée. Une partie que je croyais anéantie à jamais. Le goût de la compétition, la "niaque", la joie de foncer. Un magnifique bras d'honneur à toutes ces douleurs quotidiennes qui m'empêchent d'oublier mon accident, un bras d'honneur à cet abruti de chauffard que j'aimerais faire souffrir autant que j'ai souffert.

Deux ans que j'attendais ça
Et, enfin, sans que je sache pourquoi,
La confiance et l'envie sont revenues.
Soudain, je n'ai plus rien entendu
Que le souffle court des autres derrière moi.
À chaque tour de piste, le goût de l'exploit,
L'envie irrépressible de mener le peloton,
Puissance, vitesse, frissons,
Les jambes qui s'emballent,
Le bonheur total, abyssal,
L'effort poussé à l'extrême,
La joie d'une victoire sur moi-même,
Et les gars souriants et contents :
"La Petite" est revenue, comme au bon vieux temps.

Comments

[Zebu32]

Merci pour vos encouragements. Je ne désespère pas de trouver le second souffle. L'échauffement est un peu long... mais qui veut voyager loin... Très bonne journée à vous

[un taxi parisien]

bonjour et bien je viens de te lire et je voulais par mes quelques mots t'encourager a continuer et a ne rien lâcher même si c'est plus facile a dire qu'a faire mais tout le monde ici te la déjà dit et puis je pense que même si tu en na pas encore conscience tu viens de passer un cap tu sait un peu comme en course ou tu as le 1er souffle celui qui te permet de te lancer dans la bataille et le 2 eme qui lui est plus long a trouver mais qui une fois attraper te permet de faire des efforts plus long et même tres long pour t'emmener vers cette echappée et le sprint final ;
Voila comment je t'ai vu en te lisant alors serre les dents respire profondément et tien les roues tu peux y arrivée !...
bise

[S.A.G]

Bonjour !
J'ai toujours beaucoup de respect pour quelqu'un qui se relève..
Ancien jockey-voltigeur-cascadeur j'ai moi-même du me relever maintes et maintes fois avec mes propres os cassés..
Je te rend hommage Zebu bravo à toi et que les bons vents te gardent !
Cordialement
Atome.

[Laudith]

Merci pour ta réponse, j'aime lire tes mots, alors pour moi ce n'est jamais trop long.

Bizzzzzz

[zebu32]

** Henri, il n'est pas question de lamentation, ici. Il s'agit de remonter la pente après un automne 2005 catastrophique qui m'a privée des principaux moteurs de ma vie. Mais des fois, je me dis que si je m'étais lamentée, je n'en serais pas là aujourd'hui. A force d'afficher une belle façade, tout le monde oublie, pense que tu vas bien, que tu as bien digéré et deux ans plus tard, il n'y a plus personne pour t'écouter parler quand tu as mal.

** Olivier, le sport a toujours été un moteur essentiel dans ma vie, une passion que je vis à fond. C'est bien pour cela que je suis pleine d'admiration quand je vois ton courage et ta force de vie. Moralement, je ne crois pas que je résisterais à un deuxième accident.

** Jackyx, oui, je persiste. Deux ans que je persiste, et j'ai encore du taff !

** Littlesun, tu as raison, c'est avec des événements comme ça que la balance va finir par se rééquilibrer à peu près, j'espère

** Romy, je ne sais pas si c'est du courage, mais le principal est d'y être arrivée !

** Sans, votre commentaire me touche. Vos dernières phrases me sont allées droit au coeur, ma sensibilité en a été toute remuée...

** Laudith, j'avais appris ton accident sur ton blog, et j'ai hésité à te demander comment tu avais pu surmonter ça. Je n'ai pas osé. Un chauffard m'a renversée alors que j'étais en vélo le 25 août 2005. Hospitalisée à Paris alors que papa était hospitalisé à Caen. Le cancer l'a emporté le 18 septembre. Le 25 octobre, 4 jours après que le kiné m'ait autorisé à reprendre l'aviron, des petits cons ont incendié notre club. Et le 15 décembre, cet événement dramatique a eu raison de notre mamie de coeur dont le coeur, justement, n'a pas tenu.
Je ne dis pas tout cela pour jouer les Cosette. C'est juste en lisant les derniers commentaires que j'ai eu besoin de re-raconter tout ça une nouvelle fois. Parce que pardonner, pour moi, c'est des foutaises. Je l'ai dit plus haut, le sport est mon principal moteur de vie, mon exutoire, mon antistress, alors m'en retrouver privée à cause d'imbéciles au pire moment de ma vie, ben non, je ne peux pas pardonner.

** Christiane, une partie de ma réponse est dans celle que j'ai faite à Laudith. Sourire à la vie pour qu'elle me sourit est une belle philosophie. je n'ai jamais baissé les bras, et les sourires arrivent au compte-goutte. C'est déjà ça. Mais je ne pourrais jamais oublier le passé. J'ai été complètement détruite et crois-moi, je n'en suis encore qu'à rebatir les fondations. La reconstruction du club s'est terminée en juin, il semble qu'enfin je vais pouvoir reprendre une activité cycliste "normale" et retrouver alors tous les copains. Après ça, il me reste le pire à essayer de sumonter. Tu vois, y a du boulot, même si je fais un grand sourire à la vie !

** Cristina, ce n'est pas moi qui vais te donner confiance dans les automobilistes. Je sais que je suis en sursis chaque jour en faisant du vélo. J'espère que ta nièce va s'en remettre totalement et que vous retrouverez le responsable.

** A TOU(TE)S J'ai été très longue dans mes réponses. J'espère que je ne vous ai pas endormis ! Cet événement sportif très heureux m'a replongée en arrière, amenée à refaire un point. Et du coup, en vous lisant, je me suis étalée en paroles. De gros bisous à tou(te)s pour me faire pardonner !