Un petit poème, ça faisait longtemps... Cher
Un petit poème, ça faisait longtemps...
Cher papa,
Me voici sous un nouveau toit,
Et j'aimerais te savoir près de moi.
Je voudrais que mon nouveau chez-moi
Devienne aussi ton chez-toi.
Sais-tu que j'y ai mis plein de bois ?
Toi qui aimais tant ça...
Il y fait bon,
Comme dans un doux cocon.
Plein de lumière en toutes saisons,
Comme si le soleil en avait fait sa maison.
Sans doute que tu craindrais le balcon,
Trop haut, mais tu te ferais une raison.
Et, finalement, nous en ririons.
Tu serais bien, je t'assure,
Entre ces quatre murs.
Alors, ne me laisse pas avec cette fêlure.
Tu sais combien cela a été dur,
Et à quel point je redoutais la rupture.
Je porte tes pulls pour atténuer ma blessure,
Mais te savoir juste là m'aiderait, c'est sûr.
Dis-moi que tu viendras,
Qu'ensemble on continuera.
Dis-le moi, papa.
Tu sais combien j'ai encore besoin de toi,
Combien j'aimerais te remercier pour tout ça,
Tout ça qui s'est aussi fait grâce à toi.
Viens vite, papa.