Bernard Clavel s'en est allé hier, après m'avoir
Bernard Clavel s'en est allé hier, après m'avoir fait souvent rêver dans ses romans d'aventure. Que la sienne continue longtemps là où il est parti...
Je ne me sens pas mal du tout à l'ombre de ces géants (Berlioz, Littré, Georges Sand, Marcel Aymé). Beaucoup mieux en effet que dans la foule immense où ceux qui ont mérité qu'on les distingue se mêlent à ceux, innombrables, qui ont payé leur place.
Si je décide aujourd'hui de feuilleter ces souvenirs, c'est dans l'espoir égoïste - probablement un peu vain - d'en respirer le parfum fané en me racontant ces petits bonheurs de rien du tout dont je ne savais pas, à l'époque, qu'ils allaient imprimer en moi une marque indélébile.
A force de vouloir toujours aller plus vite, c'est sa propre mort que ce monde fou finira par rattraper.